Tourelle Centre PHASE I DES TRAVAUX

PHASE I DES TRAVAUX — C’EST PARTI !

Ça y est, le chantier a officiellement commencé ! La Tourelle centre, au coeur du Petit-Saconnex depuis plus d’un demi-siècle, est en pleine métamorphose.

La phase I des travaux est lancée avec un accent sur le rez-de-chaussée inférieur. Malgré quelques inévitables nuisances sonores — que nous nous efforçons de réduire — vos habitudes de vie ne seront pas trop perturbées. La plupart des commerces resteront ouverts pendant cette période.

Les premières ouvertures, incluant l’espace cordonnier, le pressing et de nouveaux sanitaires pour le centre, sont prévues pour début 2024.

Pour suivre l’évolution du projet, consultez le site tourelle-centre.ch. En outre, ce journal trimestriel vous informera sur le chantier, les locataires du centre ainsi que les experts derrière cette transformation.

 

Motiver les flux et optimiser l’espace

Dans un paysage commercial en constante évolution, l’adaptabilité et l’innovation sont plus que jamais des mots d’ordre. C’est dans ce contexte que Studio MEV SA, spécialisé dans la gestion et l’optimisation du patrimoine immobilier commercial, opère pour redonner vie en conceptualisant les espaces commerciaux. Interview avec Giuseppe Urro, administrateur de Studio MEV SA.

Quel est votre rôle dans le projet de revitalisation du centre commercial de la Tourelle ?

Giuseppe Urro : Mon rôle a été de créer le concept de mise en valeur du Centre de la Tourelle afin de redynamiser les espaces commerciaux et les flux intérieurs et extérieurs du centre.

En quoi cela consiste ?

GU: Le centre commercial était en réflexion commerciale depuis de nombreuses années et les dernières réflexions ont abouties sur une approche de conception qui mettait l’accent sur les escaliers de liaisons sans impact réel sur les flux et les activités des locataires. Le nouveau concept a pris en compte les habitudes et la typologie des résidents des quartiers environnants tout en redynamisant les flux et les activités commerciales accompagné d’un nouveau design tant au niveau de l’architecture intérieure que la signalétique.

Un exemple ?

GU: Une des idées novatrices était d’utiliser l’espace de toiture, particulièrement au niveau des restaurants, pour créer des jardins potagers communautaires. Ces espaces auraient pu être utilisés par les écoles environnantes, les associations de quartier et les résidents locaux pour se réunir et partager des moments agréables. Cependant, cette idée a rencontré des obstacles réglementaires. Elle nécessitait une autorisation spéciale car elle touchait à ce que l’on appelle la «cinquième façade» du bâtiment. Actuellement, cette partie est toujours en étude, ce qui a retardé sa mise en oeuvre.

Donc les changements ne se limitent pas qu’à l’intérieur du bâtiment ?

GU: Il est important de souligner que la vie du centre commercial ne se passe pas seulement à l’intérieur, mais aussi à l’extérieur. Mon rôle, en plus de revitaliser l’intérieur du centre, était de réorganiser les activités commerciales de manière à maximiser leur efficacité à l’extérieur également. Pour ce faire, j’ai entrepris une réorganisation spatiale pour permettre à certaines activités d’avoir un impact même en dehors des heures d’ouverture régulières du centre. Ainsi, le kiosque a été intégré au salon de thé, lui permettant d’être également ouvert le dimanche. Le stand de kebabs, initialement à l’intérieur et donc non accessible à la fermeture du centre, a été déplacé de manière à avoir un accès vers extérieur où il pourrait bénéficier d’une terrasse et donc rester ouvert en dehors des heures d’ouverture du centre.

Et quant à l’intérieur du centre ?

GU: Le rez inférieur a longtemps été le parent pauvre du centre. Nous avons pris des mesures pour changer cela. Nous y avons relocalisé des services clés, comme la poste, pour attirer plus de monde vers cette partie souvent négligée du centre. Nous y avons également intégré la Migros et le cordonnier. Leur présence crée une synergie qui encourage les visiteurs à se déplacer vers le bas du centre, rééquilibrant ainsi la distribution des activités et du flux de visiteurs.

Il s’agit alors d’une réorganisation de l’espace pour l’occuper entièrement ?

GU: Exactement. Notre objectif est d’utiliser chaque mètre carré de manière judicieuse. Par exemple, la pharmacie, située au rez supérieur, occupe une position stratégique à l’extrémité du centre. Les clients qui s’y rendent doivent passer devant d’autres commerces tels que Nicolas, Espace audition et le salon de coiffure. Tout cela relève d’une stratégie dite de «motivation du flux.»

Comment avez-vous abordé la question de la mobilité au sein du centre ?

GU: Nous avons opté pour des tapis roulants plutôt que des escalators, car ils sont plus sûrs et permettent l’utilisation de caddies. Détail important puisque les caisses de la Migros sont déplacées au rez inférieur.

Présenté de la sorte, ce choix ne semblait pas très cornélien…

GU: C’est vrai. Du point de vue architectural, l’escalator présente des contraintes, surtout en termes de sécurité et de logistique. Mais le choix n’a pas été si simple… Le tapis roulant a un impact plus important sur l’emprise au sol. Les architectes et planificateurs de Garama ont effectué un travail monumental pour les intégrer, car il fallait prévoir des mesures conservatoires tout en dérangeant le moins possible les sous-sols occupés par les parkings.

Autres que la disposition et l’espace, y aura-t-il des changements au niveau des locataires ?

GU: Les locataires sont majoritairement les mêmes. Le kiosque a été intégré au Tea room et nous allons également accueillir un nouveau restaurant, la brasserie La Goudale, qui servira bières et burgers.

Maintenant que les travaux ont commencé, comment vous sentez-vous?

GU: Très content, surtout parce que plusieurs locataires ont signé des baux de 20 à 35 ans, ce qui est exceptionnel. Cela témoigne de leur confiance en ce nouveau projet.

 

Nouveau chapitre pour Espace Audition

En plein chantier de revitalisation, le Centre de la Tourelle entre dans une nouvelle ère. Nous avons échangé avec Stéphane Lachas, fondateur des centres de correction auditive genevois Espace Audition. Son cabinet de la Tourelle faisant parti des « meubles » est présent dans le centre depuis plus de 15 ans. Lui qui, motivé par une philosophie de service de proximité, nous partage son expérience et ses observations sur les changements en cours.

Maintenant que le centre est en pleine transformation, quel avenir envisagez-vous pour votre entreprise? Stéphane Lachas: La rénovation nous a confrontés à de nouveaux défis. Nous passons à un centre de taille supérieure avec des obligations en termes d’ouverture – fermeture. Nous avons réfléchi à plusieurs options et avons choisi de diversifier notre activité en intégrant un volet optique, une activité qui manquait et dont le besoin était clairement marqué.

Vous demeurez au même emplacement, mais avec plus d’espace?

SL: Exactement, nous avons pris l’arcade vide qui était voisine de la pharmacie de la Tourelle. Notre espace sera plus grand et toujours stratégiquement situé, en face des actuelles caisses de la Migros. C’est une opportunité pour nous de servir mieux nos clients.

Comment gérez-vous les perturbations liées aux travaux?

SL: Ils impactent fortement notre capacité à travailler dans des conditions acoustiques optimales. Il nous faut des silences contrôlés et rigoureux. Dès lors, nous ne pouvons pas générer de nouveaux dossiers clients. Mais nous avons réussi à acquérir une cabine acoustique mobile avec de grandes performances d’isolation. Cela nous permet de maintenir un suivi de qualité pour notre clientèle existante sans avoir à les rediriger. Elle a été installée début octobre dans ce qui sera, à quelques mètres près, son emplacement définitif.

Avez-vous envisagé des stratégies supplémentaires pour retenir votre clientèle durant ces travaux? SL: Absolument. Pendant la phase de travaux et dans la mesure du possible, nous effectuons des visites à domicile. Nous avons la chance de posséder l’équipement nécessaire pour assurer ce type de service, notamment au sein des résidences voisines et plus particulièrement Colladon et Trembley. Dans ce métier, il est important de bien connaître les gens qui font appel à nous. De plus, nous avons formé une employée de la pharmacie qui nous aide pour les entretiens des aides auditives. Nous, les commerçants de la Tourelle, sommes une grande famille et je le mesure encore plus en ces temps délicats.

Revenons au retour de l’optique dans le Centre de la Tourelle. Avec l’intégration d’une enseigne nationale, quels changements sont à attendre?

SL: Au niveau des équipes, deux équivalents temps plein d’opticiens nous rejoindront. Veronica, acousticienne du centre, sera de retour début 2024 et reprendra progressivement en charge l’ensemble du volet acoustique. Cet échange nous donne également l’opportunité de développer notre offre acoustique auprès de cette grande enseigne. J’ai d’ores et déjà commencé à travailler dans un magasin d’optique à Gland pour mesurer concrètement les apports d’une double activité optique Audioprothèse – avec l’apport d’une enseigne et notamment un soutient dans les offres commerciales pour proposer aux clients le produit qui répond à leurs besoins au meilleur prix. Le fait que nous partagions les mêmes valeurs, qualité de service et de suivi, a fortement facilité cet échange. Quant à moi, je resterai dans la gestion.

Comment voyez-vous l’avenir?

SL: J’ai hâte de naviguer dans ce nouveau monde optique-acoustique tout en cédant progressivement la place à la nouvelle génération. À la fin des travaux, nous serons encore plus forts. Et nous aurons cette chance incroyable d’évoluer dans ce qui sera l’un des centres commerciaux les plus modernes de la région genevoise.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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